2010, l'année médusée...
2010,
Une année sur la terre, un documentaire vu hier à la télé. Au-delà
des images inédites et spectaculaires, cette émission donne un récapitulatif
impressionnant des catastrophes naturelles de l’année, sur fond d’un discours
un peu lisse, très propre.
« En 2010, la planète bleue a réservé à ses habitants douze mois spectaculaires de découvertes, de chaos et d'émerveillement. L'eau, la terre, le feu et l'air : ces quatre éléments créateurs, mais parfois destructeurs, ont réservé aux hommes des moments magiques, multiples et fragiles». Les moments magiques font-ils référence aux pingouins qui s’ébrouent dans la mer, ou les pingouins qui râlent d’attendre leur avions, en raison des intempéries de neige en Europe. Ou encore les oiseaux mazoutés qui, enfin, sortent figés mais vivants de l’océan...
« De janvier à décembre, la Terre n'a cessé de lancer de terribles défis : tremblements de terre, inondations, hivers volcaniques et incendies. » Défis ou ultimatums. Un électrochoc pour penser l’avenir plutôt que de l’avaler, sans déglutir, pour être sur de ne pas perdre une miette de la frénésie moderne.
Revendiquons des pauses de paresse. L’éloge de la paresse, l’éloge de la caresse, l’éloge de la fessée… (Trois livres à découvrir ). A vous de choisir… La nonchalance, associée à l’amour souffle une respiration de bonheur, injecte un fluide d’énergie, plus puissant que la gelée royale ou le guarana.
« L’homme a pour lui une autre force, sa détermination à vivre et sa capacité naturelle à l'espoir. » Des milliers ont perdu toutes capacités, même celle de respirer…Les conséquences invisibles, indicibles, transparentes des catastrophes environnementales ne perturbent pas encore nos consciences. Il faut remercier les médias de ne pas avoir gâché nos vacances d’été, lourde période de cataclysmes, en étant très « light », évitant de nous inonder des vagues sismiques, de pluie, de boue, de vent, de tornade, à l’autre bout de la planète. Très loin aussi de notre pensée : Indonésie, Pakistan, Chili. Mais pourquoi nous ont-ils tant parlé d’Haïti, et ils en reparlent : des émeutes, des populations encore sous des abris de fortune.
Je ne me plaindrai plus des « températures en dessous des normes saisonnières ». Demain, j’écouterai, sans broncher, la météo. Je sais pourquoi tous les jours je me rappelle que la vie est un souffle qui passe. Au demeurant, j’entretiens mon souffle: je cours et je fume moins …
L’impuissance, la toute puissance, la mienne, culpabilité et réassurance, la mienne encore et peut être la vôtre... Les deux faces d’une même médaille… Les catastrophes ne touchent ni Paris, ni mon gîte en Ile de France, ouf ! Je peux aller dormir tranquille, jusqu’à mon prochain électrochoc télévisuel.
Bonne année, bonne santé, bonnes catastrophes naturelles !
Des séismes à la pelle
Des inondations par milliers
Pour salir mes souliers.
LN avec la contribution de Charlie pour le point final.
Un jeu pour vous assurer la chance en 2011: Indiquez pour chaque photographie (6, la dernière étant un hymne à la nature retrouvée), de quelle catastrophe, s'agit-il?Vos réponses sont les bienvenues par mail en cliquant sur la rubrique Contact, colonne de droite.
Que gagne-t-on? Bonne question, en suspension de particules élémentaires selon le niveau de participation.