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Chatouillement De L'Âme
12 janvier 2013

Au fil d'une oeuvre, un livre...

3609187

Je vous ai déjà parlé de ce jeune auteur Suisse, Joël Dicker,  dont j'ai fait l'éloge du second roman, " La vérité sur l'affaire Harry Quebert", récompensé par le Grand Prix du Roman de l'académie française, et le Prix Goncourt des lycéens 2012. Comme promis, je poursuis la découverte de cet écrivain dont je viens de terminer le premier roman "Les derniers jours de nos pères", pour lequel il a reçu le Prix des écrivains genevois, en 2010. L'univers est très différent. Plutôt rebutée par les récits de guerre, c'est  avec une certaine réserve que j'ai abordé ce livre, pour finalement y trouver beaucoup de plaisir et d'intérêt.

 L'action se déroule en 1940, entre Londres et la France.  L'histoire suit les étapes d'entraînement et les expéditions d'un groupe de stagiaires,  qui vont s'engager dans le Special Operation Executive (SOE), une branche des services secrets britanniques,  chargé de mener des actions de sabotage et de renseignements à l'intérieur des lignes ennemies, et dont les membres sont issus des populations locales pour être insoupçonnables. A l'issue d'un entraînement très dur, onze d'entre eux vont être retenus, dont une femme. Les personnages sont très bien situés, dans la description de leur apparence physique, leur caractère, leur personnalité, leurs rapports de fraternité, de rivalités,  leur vision du monde, de la guerre, ainsi que leurs interrogations sur le sens de leur engagement, dont la réponse, unanime du groupe, revient comme un refrain.

 " Pour que les Hommes restent des Hommes."

 La construction, le style, donnent une grande fluidité au récit. L'auteur, avec habileté, tisse l'action, l'intrigue avec des éléments sur l'intériorité de chacun des personnages. On retrouve les figures classiques de héros, de repenti mais l'auteur a su y associer des figures plus originales, plus a-typiques qui donnent une  consistance originale.  La seule femme, Laura, combative comme les autres, mène les attentats avec "élégance". Fédératrice du groupe, elle est  celle auprès de laquelle chacun  vient trouver réconfort. Plusieurs en tombent  amoureux , en secret, et tous veulent la  protéger.

La vie de ce petit cercle d'amis, soudés par les épreuves, nous tient en haleine, tout au long du récit. Mes seules réserves concernent le ton des relations Pères-Fils, parfois un peu lyriques, presque simplistes.

 Un auteur à suivre...

Bonne Lecture

LN

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Commentaires
C
Combattre l’ennemi de l’intérieur, puisque la guerre frontale est un échec.<br /> <br /> Une évidence avec le recul, mais encore fallait-il le concevoir à l’époque.<br /> <br /> Telle est la mission dévolue au SOE, né de l’imaginaire retors de Winston Churchill.<br /> <br /> <br /> <br /> Globalement, j’ai bien aimé ce livre, où cette guerre ne semble qu’un « support », avec des réserves sur le postulat moral de base, qui conditionne la résolution de l’intrigue.<br /> <br /> Un autre « choix de Sophie »?<br /> <br /> Le passage surréaliste des cartes postales patiemment imitées, en pleine débâcle finale, est savoureux à souhait et pour le coup, terriblement crédible.<br /> <br /> <br /> <br /> Symboliquement, Joël Dicker a-t-il voulu « tuer le père », avec ce premier roman ?<br /> <br /> La suite de son œuvre nous le dira peut-être...
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