Quelques impressions sur l'expo de Soulages
« Une peinture est une organisation, un ensemble de relations entre des formes, sur lequel vienne se faire et se défaire les sens qu’on lui prête. »
« Ce qui importe au premier chef, c’est la réalité de la toile peinte : la couleur, la forme, la matière d’où naissent la lumière et l’espace, le rêve qu’elle porte. »
Il ya plus de dix ans, peut être une quinzaine d’années je suis allée voir une expo de Soulages au Musée d’art moderne de PARIS, conseillée par ma prof de dessin. J’y étais perdue, insensible à ces panneaux noirs. Je ne comprenais rien à cette démarche qui me paraissait snob et surtout pas de l’art. Je pensais aussi que je n’étais pas assez spécialiste pour y comprendre quelque chose, et j’avais un regard uniquement conceptuel, intellectuel, hors peinture, en totale extériorité.
Aujourd’hui je suis fascinée, très impressionnée, captivée par cette exposition où j’ai sentie de très près le cheminement du peintre, ce qu’il veut dire. Peintre de la lumière plutôt que du noir, j’ai reconnue une œuvre aboutie du moins en construction. J’ai fait deux fois le chemin et à cette seconde fois ses 1ers tableaux me paraissaient bien être qu’un début d’une recherche sur la lumière, au fil du travail du peintre de plus en plus de puissance dans l’émotion offerte au « regardeur ».
Je suis rentrée dans les tableaux, « seule avec moi-même », ressentant une sérénité dans l’épure que ces œuvres m’évoquent.
« Je crois que je fais de la peinture pour que celui qui la regarde, moi comme n’importe quel autre, puisse se trouver, face à elle, seul avec lui-même »
J’y ai vu des mers, des plages où inlassablement se déroule le flux et reflux de la mer, calme, sans rien qui trouble ma quiétude ni la sienne. Plus que quelques jours avant que l'expo ne soit décrochée .
« C’est ce que je fais qui m’apprends ce que je cherche »
Et je poursuis ma route, parfois par des chemins de traverse je prends des tournants, suivant mon intuition puisque je n'ai vraiment pas le sens de l'orientation....