Les dessous de la lettre E...
La lettre e, celle qui se démarre comme un c, un demi rond et que l’on raccroche au ventre du demi cercle. Facile, le E est partout. Le e permet d’être, de relier. Le e accorde, il précède les consonnes ou les suit selon sa cadence, parfois il les dépasse. Le e se double, se jumelle quand on est féminine. Il côtoie les interjections, il est préfixe ou encore, adverbe. Le e apostrophe, mais il termine aussi singulièrement et particulièrement les femmes, dont il est le compagnon.
Ephéméride s’est imposée : l’idée de l’impermanence et celle d’une île, des jours qui s’écoulent, un calendrier à effeuiller. J'ai fomenté une escapade au féminin. Je les ai voulu aventurières, ethnologues, passionnées de nouveaux horizons, rien qui ne soit étranger à mes désirs ou mes rêves…
J’ai procédé par associations : escapade, écorchure, éraflure, l’étang, l’évaporation, les effluves …
Pendant plusieurs jours le e m’a envahi. Sur un carnet que j’ai toujours avec moi, les e se sont enchainés. Il suffisait que je pense un mot en E et c’était l’euphorie, en quelques minutes j’avais rempli plusieurs feuillets. Je ne les ai pas tous utilisés. Je les ai emmagasinés pour une autre étourderie car ils sonnent comme un envol d’étourneaux.
At. the end, a émergé de mon esprit, naturellement, Estienne enlevant Eléonore, dans une échappée érotique évoquée, effleurée…
L'escapade sera éditée demain...
LN