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Chatouillement De L'Âme
26 août 2011

Un film, un regard...La Piel que Habito

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Adepte des films de Pedro Almodovar, je suis allée voir La Piel que habito, son  dernier film. Identifié comme thriller-policier, il met en scène les thèmes favoris du cinéaste : l’identité sexuée, les rapports masculin-féminin, le désir, la soumission à l’autre, la confusion entre les « liens du sang et ceux de la chair » jusqu’à créer un climat incestuel.   Je ne peux vous donner d’indication sur l’intrigue, pour ne pas casser le suspens d’une histoire trouble,  à tiroirs…

Antonio Banderas, colonne du film, imprime le ton du film : glacial, froid et déterminé. Tout est sobre, prévu, organisé: les décors, les personnages, le ton, les couleurs. Tout est chirurgical, découpé au scalpel. La structure du film est audacieuse : le cinéaste alterne les évènements passés, futurs, présents sans que l’on s’y perde. Il recoud les morceaux, comme Banderas restructure  la peau de sa captive. 

La violence est toujours très présente dans des rapports humains de domination, d’usurpation, de soumission. Malgré tout, Almodovar fait triompher la liberté du dominé, liberté intérieure, liberté agie.

J’ai été  déçue par l’absence d’émotions malgré les thèmes très sensibles développés par l’auteur. On est loin des films si émouvants d’Almodovar, comme Tout sur ma mère, Volver, Parle avec elle, etc. Trop bien fait, trop bien « léché », le film pêche par une surcharge esthétique qui déshumanise l’ensemble. 

Je rappelle que cette chronique est très personnelle et reflète modestement mes impressions et mon humble avis, comme tout ce qui est publié sur un blog, évidemment…

Bon film

LN

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